Responsabilité médicale sans faute : les infections nosocomiales

- Médecine publique : Conseil d’Etat de 1988 (arrêt Cohen) :

« …bien qu’aucune faute d’asepsie, ne peut être reprochée, le fait qu’une telle infection ait pu néanmoins se produire révèle une faute dans l’organisation des services hospitaliers ». CE 9 déc. 1988, AJDA 1989, 405.

 

- Médecine privée : Cour de Cassation en 1999  Cass. 1ère Civ. 29 juin 1999  rapp. P. SARGOS Semaines juridique 1999 II-10138 :

« Le contrat d’hospitalisation met à la charge de l’établissement de soin privé, en matière d’infection nosocomiale, une obligation de sécurité de résultat dont il ne peut se libérer qu’en apportant la preuve d’une cause étrangère

Un médecin est tenu, vis à vis de son patient, en matière d’infection nosocomiale, de la même obligation ».

 

Les infections nosocomiales dans la loi du 4 mars 2002 :

 

- La loi du 4 mars 2002 confirme la jurisprudence antérieure.

 

- Article L. 1142-1 du CSP : « Les établissements, services et organismes [ dans lesquels sont réalisés des actes individuels de prévention, de diagnostic ou de soins ] sont responsables des dommages résultant d’infections nosocomiales , sauf s’ils rapportent la preuve d’une cause étrangère ».

 

- Responsabilité sans faute des seuls établissements de soins sans distinction public / privé.

 

- Les médecins sont donc exclus de cette responsabilité sans faute.

 

- Si IPP > à 25 %, l’ONIAM se substitue aux assureurs pour indemniser les patients. En deçà, c’est l’assureur qui indemnise.

 

- La Loi ne définit ni la notion d’infection nosocomiale ni celle de cause étrangère.

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